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Voyage vers eux
14 mai 2013

1894

Année du mariage de FERNAND C. et de EMILIE L.

Le  18 août 1894.

Je pense que cette photo a été prise ce jour là

Photos Famille CAHEN 1

Fleurs au corsage ou à la taille pour les femmes, à la boutonnière pour les hommes...

Photos Famille CAHEN 4

Les parents d'Emilie L.

Sophie Léontine (M. mon SOSA 19)  et Jacques Théodore (L. mon SOSA 18), soit 2 de mes arrière-arrière- grands-parents


 Que se passait-il autour d'eux en cette année 1894 ?

Début de l’émancipation féminine ; la municipalité parisienne octroie à un concessionnaire le monopole d’installation sur la voie publique de petits édicules (Petit bâtiment élevé sur la voie publique (colonne Morris, ici toilettes, etc.). afin que les dames puissent aussi se soulager gratuitement à l’extérieur… Mais sous la loi actuelle, la femme est à tel point mineure dans le mariage qu’elle n’a même pas la libre disposition de son gain. Le mari peut en toute légalité passer à la caisse et verser dans son propre gousset le produit du labeur de sa moitié.

Au cours du premier semestre 1894, les attentats anarchistes sèment l’effroi dans la société française. Le 5 février, est guillotiné Auguste Vaillant, l’anarchiste qui a lancé une bombe à clous en pleine séance du Palais Bourbon, le 9 décembre 1893. Le 12 février une bombe explose au café « Terminus » blessant 17 personnes. Le 19 février un mort et un blessé dans un hôtel meublé au 69 rue Saint Jacques, policiers voulant empêcher un soit disant suicide. Même attentat le 20 février, au 47 rue du faubourg Saint Martin. Le 15 mars, attentat dans l’église de la Madeleine tuant l’anarchiste belge qui  posait sa bombe. Et encore le 4 avril, au restaurant « Foyot » ** blessant grièvement 2 personnes.. Un autre condamné est guillotiné le 21 mai.

4 avril : une bombe explose au restaurant Foyot.

 

Le 24 juin, le président Sadi Carnot est à Lyon ; à 9 h 40 du soir, il reçoit un coup de poignard. Il décèdera après minuit. Comme son assassin est italien, les magasins italiens sont pillés aux cris de «  A bas l’Italie ! ». Jean Casimir-Périer succèdera à Sadi Carnot. Il est élu le 27 juin par les 2 chambres. Le 28 juillet le gouvernement obtient de nouvelles lois qui aggraveront en fait la liberté de la presse. Et anarchistes égalent socialistes pour les magistrats… Ce sont les lois « scélérates ». L’assassin de Sadi Carnot est guillotiné à la prison Saint-Paul, le 16 Août, 2 jours avant leur mariage… Le 6 août c’était le procès « des Trente » dont des rédacteurs, des journalistes, des critiques… Mais le jury vote le 12 août l’acquittement général sauf pour 2 hommes condamnés aux travaux forcés pour vol qualifié…

Jules Verne sort les tomes I et II des « Mirifiques Aventures de Maître Antifer ». Emile Zola sort le premier volume d’une série intitulée «  Les Trois Villes » ; c’est Lourdes. Suivront Rome et Paris.

En octobre 1894, à Paris,  il y a 2 424 705 habitants, soit 31 089 habitants au km2. Cette densité est la plus considérable des capitales européennes.  Où 200 000 ouvriers sont sans travail… d’où misère. Mais s’est créée la HBM, la Société française d’Habitation à Bon Marché… Son financement sera facilité par la loi Siegfried votée le 30 novembre 1894.

Mais c’est surtout dans la première quinzaine de septembre que commence l’affaire d’espionnage qui va diviser pour longtemps la France en deux camps ennemis. L ‘affaire DREYFUS, du nom de l’officier juif de l’état-major, Alfred Dreyfus, d’origine alsacienne, accusé d’avoir livré à l’Allemagne des documents concernant la défense nationale.

Il est bon de rappeler qu’à cette époque le nombre des Juifs de France ne dépasse pas 80 000 personnes soit 0, 02 % de la population, dont plus de la moitié sont installés à Paris. La presse se déchaîne, dont en octobre le journal d’Edouard Drumont « La Libre Parole » ; Drumont qui fait de l’antisémitisme son cheval de bataille. Dreyfus, arrêté le 15 octobre, comparait à huis clos, le 19 décembre. Il sera condamné le 22 décembre à la déportation à perpétuité.

En 1894, le star Alexandre III meurt léguant son trône à son fils Nicolas II. Douze pays décident  à la Sorbonne, sous l ‘impulsion du baron de Coubertin, la renaissance des Jeux  olympiques. C’est la mode pour les femmes des costumes cyclistes… Claude Debussy achève son "Prélude à l’après midi d’un faune », Monet peint la cathédrale de Rouen, Rodin sculpte ses « Bourgeois de Calais »

La première course automobile Paris-Rouen est remporté par une De Dion Bouton à la moyenne horaire de 22 km/h.

 


 

Photos Famille CAHEN-1

Voici une superbe mariée dont j'ai la photo; je ne sais qui c'est... je ne reconnais pas Emilie... peut être une de ses belles-soeurs...

Pas de photos du couple des mariés Emilie/Fernand dans mes "archives"


 ** Restaurant Foyot

 C'était un restaurant parisien situé autrefois à l'angle de la rue de Tournon et de la rue de Vaugirard, à Paris.

Il fut racheté en 1848 par l'ancien chef de cuisine de Louis-Philippe, Foyot, et ne fut démoli qu'en 1938.

Proche du palais du Luxembourg sa clientèle de sénateurs appréciaient les pieds de mouton poulette, les pigeons Foyot, la sauce Foyot, les pommes de terre Ernestine et surtout les côtes de veau Foyot, grande spécialité de la maison, qui est demeurée un classique.

En outre, pour attirer la clientèle, il installe en façade une cage avec un ours.

Laurent Tailhade écrivain et député fréquentait cet établissement. Anarchiste, il passa six mois à la Santé pour une phrase restée fameuse, lorsque Vaillant jetant sa bombe en pleine Chambre des députés, blessa grièvement plusieurs parlementaires, Tailhade s'écria :

- Qu'importe de vagues humanités, pourvu que le geste soit beau !

Le 9 décembre 1893, alors qu'il dînait chez Foyot, seul avec sa maîtresse, une bombe fut lancée - lancée par la police, a prétendu Tailhade - et qui, pulvérisant la vitre extérieure, arracha l'oeil droit du poète.

Dois-je dire que les journaux, le lendemain matin, ne se sont pas privés de poser la question :

" Et ! bien, monsieur Tailhade, le geste a-t-il été beau ? "

d'après Sacha Guitry, Portraits et anecdotes.

 

 

CÔTES DE VEAU FOYOT
(Pour 4 personnes)
2 côtes de veau épaisses de 4 cm
4 oignons moyens
100 g de mie de pain
150 g de gruyère râpé
100 g de beurre
un peu de vin blanc et autant de bouillon
sel, poivre

 

 

 

 

 

 

 

 

Passez au tamis la mie de pain pour en faire de la chapelure. Mélangez-la au gruyère râpé.

* Épluchez et hachez les oignons. Faites fondre doucement 80 g de beurre dans une petite casserole.

* Dans une autre casserole, faites fondre doucement les oignons avec le beurre restant.

* Prenez un plat qui va au four contenant juste les deux côtes. Tapissez le fond avec la moitié des oignons.

* Salez et poivrez les côtes de veau. Placez les côtes de veau dans le plat et garnissez une face de chaque côte de veau avec le reste des oignons. Recouvrez d'une première couche de mie de pain au fromage et faites bien adhérer en imbibant de beurre fondu et en pressant avec la main. Remettez une couche de mie de pain en formant un dôme et en rajoutant du beurre fondu. Mouillez avec un peu de vin blanc et autant de bouillon sans dépasser par moitié la hauteur de la viande.

* Mettez à cuire à four moyen pendant 1/2 heure, en arrosant fréquemment.

* Accompagnez de chou-fleur sauté.

 

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